Manoeuvres & matelotage

Le mouillage en bateau

Les bons réflexes pour…
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mouillage bateau

Mouiller ne s’improvise pas. La manœuvre en elle-même n’est pas si compliquée, mais sa préparation revêt une grande importance pour la tranquillité du séjour en pleine nature. Mis à jour le 12/07/2022

Un lieu qui plaît par sa beauté ou sa commodité pour débarquer ne constitue pas nécessairement un bon mouillage, ou du moins pas tout le temps. La carte aidera à le repérer, mais d’autres éléments que sa situation géographique sont à prendre en compte. Le choix d’un mouillage doit d’abord répondre à la préoccupation de pouvoir le quitter sans danger, quelle que soit l’évolution de la situation.

La nature des fonds : sauf par vent et courant nuls et pour une très courte durée, et à condition que quelqu’un reste toujours à bord, des fonds de mauvaise tenue sont rédhibitoires. C’est sur les fonds de vase ou de sable mêlé de vase que les ancres tiennent le mieux. Viennent ensuite les fonds de sable, à la rigueur mêlé de coquillages ou de graviers, mais ces derniers en faible proportion. Les fonds de coquillages brisés ou de graviers sont de mauvaise tenue. Les fonds de roches sont traîtres : soit l’ancre y glisse sur le goémon qui les couvre, soit elle reste prisonnière d’une anfractuosité. Les fonds couverts d’herbiers sont peu sûrs.

La direction du vent : les mouillages abrités de tous les vents sont rares, et ils attirent la foule. Selon le vent du moment et son évolution prévue, un mouillage se révélera donc plus ou moins sûr. La météo constitue une aide précieuse à ne pas négliger.

L’amplitude de la marée : en Manche et en Atlantique, la hauteur d’eau d’un mouillage n’est pas constante. Certains mouillages assèchent en vives-eaux mais pas en mortes-eaux. Un calcul de marée s’impose donc, sachant qu’il faudra filer une longueur de chaîne égale à au moins trois fois la hauteur d’eau correspondant à la marée haute du jour (cinq fois si l’on utilise une ligne mixte chaîne et textile).

La zone d’évitage : sans vent ni courant, un bateau au mouillage reste bien sage. Mais le moindre souffle d’air suffit à le déplacer, ainsi que tous ses voisins. Le courant peut en outre contribuer à ce mouvement. L’ancre occupera donc le centre d’un cercle dont toute la surface sera libre de danger : roches, bouées, autres bateaux – sachant que ces derniers éviteront également. En fonction de sa prise au vent et de son tirant d’eau, chaque bateau évite à sa façon, avec un temps de réponse plus ou moins long. Pour se garder des contacts rapprochés, il convient donc de prendre de la marge lorsqu’on évalue les rayons d’évitage respectifs de son bateau et des bateaux voisins.

Les pièges du fond : si la zone est déjà occupée, il faut bien veiller à ne pas trop s’approcher du point de mouillage des autres bateaux afin d’éviter d’y emmêler son ancre. Dans une zone de corps-morts, mieux vaut ne pas mouiller sur ancre ; les risques y sont grands de la crocher dans une chaîne mère. Si on tient vraiment à mouiller, on prévoira un orin de récupération. Dans un port, des objets incongrus occupent parfois les fonds et constituent autant de pièges pour les ancres. Il est prudent de demander conseil sur les pratiques des lieux avant de mouiller.

Préparer les apparaux de mouillage

Mouiller avec vent et courant

Mouiller sur deux ancres

Renforcer le mouillage

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