Manoeuvres & matelotage

Renforcer le mouillage

Cas extrême
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Lorsque les conditions se dégradent et qu'il est trop tard pour empenneler, on peut renforcer le mouillage par quelques artifices.


Une 2e ancre en plomb de sonde : l'un consiste à mouiller une seconde ancre « en plomb de sonde ». On remonte une partie du mouillage principal, sans aller jusqu'à chasser, et on mouille l'ancre en réserve. On file ensuite les deux lignes de mouillage en reculant. Lorsqu'on se trouve en bout de ligne principale, on file le reste de la chaîne ou de la ligne de l'ancre secondaire à l'aplomb de l'étrave. Si le bateau chasse sur son ancre principale, la seconde ancre pourra servir. Il faut y croire !


Lester la ligne de mouillage : un autre artifice consiste à lester la ligne de mouillage si elle est en partie en textile, afin d'en améliorer la tenue. On utilise en général des gueuses de fonte ; des poids de balance font aussi bien l'affaire. Un amarrage coulissant relie leur anneau à la ligne textile. Une ligne légère, fixée à chaque gueuse permet de la faire descendre à bonne profondeur. Ainsi lestée, la ligne de mouillage travaille nettement plus à l'horizontale et amortit davantage les mouvements de tangage.


Relever le mouillage : il s'agit surtout de ménager le guindeau qui risque d'être soumis à rude effort si le vent souffle, d'autant plus que, dans ces conditions, nombre de bateaux au mouillage se mettent à tirer des bords sur leur chaîne dans un mouvement de tangage éprouvant. Un guindeau électrique n'est pas conçu pour résister longtemps à ce traitement. Heureusement, le moteur du bateau est là pour lui prêter main-forte, en remettant le bateau dans l'axe puis en avançant vers l'ancre. Si l'on a oringué, il faut veiller à ce que l'orin ne passe pas avec la chaîne dans le barbotin du guindeau.

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